Ces textes, choisis par Brahms lui-même pour cette oeuvre qui n’est pas un requiem au sens liturgique mais plutôt une méditation sur la mort et la vie éternelle, peuvent nous aider quand nous nous posons des questions existentielles, quand nous sommes en deuil, quand nous rencontrons une personne en deuil.
La première version de l’œuvre (morceaux 1-4, 6-7) a été créée en la cathédrale protestante de Brême le 10 avril 1868 pour le Vendredi Saint sous la direction de Brahms.
Voici les textes:
Mathieu 5, 4 : Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés !
Psaume 126, 5-6 : Ceux qui sèment avec larmes moissonneront dans la joie, celui qui marche en pleurant avec un sac de semence reviendra avec joie en portant ses gerbes.
Jacques 5, 7, (8) : Soyez donc patients, frères et sœurs, jusqu’au retour du Seigneur. Voyez le cultivateur : il attend le précieux fruit de la terre en faisant preuve de patience envers lui jusqu’à ce qu’il ait reçu la pluie de l’automne et celle du printemps. Vous aussi, soyez patients.
1 Pierre 1, 24-25 : Car toute créature est comme l’herbe, et toute sa gloire comme la fleur des champs. L’herbe sèche et la fleur tombe, mais la parole du Seigneur subsiste éternellement.
Esaïe 35, 10 : Ceux que l’Eternel aura libérés reviendront, ils arriveront à Sion avec des chants de triomphe et une joie éternelle couronnera leur tête. Ils connaîtront la gaieté et la joie, la douleur et les gémissements s’enfuiront.
Psaume 39, 5-8 : « Seigneur, apprends-moi qu’il doit y avoir une fin à ma vie, et que le nombre de mes jours est limité, afin que je sache combien je suis fragile. Voici, tu as donné à mes jours la largeur de la main, et ma vie est comme un rien devant toi. » Oui, même vigoureux, l’homme n’est qu’un souffle. – Pause. Oui, l’homme va et vient comme une ombre : il s’agite, mais c’est pour du vent ; il amasse des richesses, et il ignore qui les recevra. Maintenant, Seigneur, que puis-je espérer ? C’est en toi qu’est mon espérance.
Sagesse 3, 1 : Mais les âmes des justes sont dans la main de Dieu ; aucun tourment n’a de prise sur eux.
Psaume 84, 2,3 et 5 : Combien tes résidences sont aimables, Eternel, maître de l’univers !
Mon âme soupire et même languit après les parvis de l’Eternel. Tout mon être pousse des cris de joie vers le Dieu vivant. Heureux ceux qui habitent ta maison : ils peuvent te célébrer sans cesse.
Jean 16, 22 : Vous donc aussi, vous êtes maintenant dans la tristesse, mais je vous reverrai et votre cœur se réjouira, et votre joie, personne ne vous l’enlèvera.
Esaïe 66, 13 : Tout comme un homme est consolé par sa mère, je vous consolerai moi-même.
Ben Sira le Sage, 51, 27 : Constatez-le de vos yeux : en prenant peu de peine, j’ai trouvé un grand réconfort.
Hébreux 13, 14 : En effet, ici-bas nous n’avons pas de cité permanente, mais nous recherchons celle qui est à venir.
1 Corinthiens 15, 51-52, (54) – 55 : Voici, je vous dis un mystère : nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons transformés, en un instant, en un clin d’œil, au son de la dernière trompette. La trompette sonnera, alors les morts ressusciteront incorruptibles et nous, nous serons transformés. Alors s’accomplira cette parole de l’Ecriture : La mort a été engloutie dans la victoire. Mort, où est ton aiguillon ? Enfer, où est ta victoire ?
Apocalypse 4, 11 : « Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire, l’honneur et la puissance, car tu as créé toutes choses et c’est par ta volonté qu’elles ont été créées et qu’elles existent. »
Apocalypse 14, 13 : « Heureux les morts qui meurent dans le Seigneur, et ce dès maintenant ! Oui, dit l’Esprit, ainsi ils se reposent de leurs travaux, mais leurs œuvres les suivent. »